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Comment les océans sont-ils impactés par la pollution ?

La pollution de l’air tue 7 millions de personnes par an. Mais qu’en est-il de la pollution des océans ? Entre les 150 000 tonnes d’hydrocarbures rejetées chaque année et les 400 000 tankers en mer qui dégagent des produits nocifs, sans compter les innombrables déchets, les océans ne sont pas aidés pour préserver leurs écosystèmes. Quelles sont les conséquences de la pollution sur les océans ? 

La pollution des océans : quels sont les déchets ?

Le plastique, pire polluant des océans

Bouteilles de plastiques, eau.

Les océans abritent plus de 150 millions de tonnes de plastique. Entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique y sont jetées chaque année. En 2010, les déchets ménagers ou municipaux représentaient entre 5 et 13 millions de tonnes de plastique dans les océans. D’ici 2025, il est possible que ce chiffre soit multiplié par 10, soit entre 50 et 130 millions de tonnes par an. Avec les déchets issus de la pêche, les produits plastiques sont responsables de 70% de la pollution des océans.

49% de la pollution marine est due aux plastiques à usage unique, 27% aux déchets plastiques issus de la pêche, 18% aux déchets non plastiques et 6% aux autres plastiques. Parmi les 10 déchets en plastique à usage unique les plus répandus sur les côtes, on trouve notamment les bouteilles, les filtres de cigarettes, les cotons-tiges, les paquets de chips, les protections hygiéniques, les sacs en plastique, les couverts, les pailles, les gobelets, etc. 

Selon l’ONU, à chaque minute, un million de bouteilles en plastique se font acheter. Quant aux sacs en plastique jetables, ils sont plus de 500 milliards à être utilisés chaque année. 50% du plastique utilisé est en réalité à usage unique. 

Le plastique est apparu dans le commerce dans les années 1950. Depuis, sa production mondiale ne fait que s’accroître. En 2012, ce matériau si populaire en était à 288 millions de tonnes. Depuis 1975, sa production a augmenté de 620%. Et pour cause, le plastique a tout pour plaire : il est peu coûteux, résistant, facile à mettre en forme… C’est l’idéal pour les emballages, son premier secteur d’utilisation.

Aujourd’hui, ce sont plus de 300 millions de tonnes de plastique qui sont produites chaque année et jusqu’à 13 millions de tonnes qui sont jetées dans les océans. Environ 5 000 milliards de morceaux de plastiques flottent à leur surface. Le plastique finit généralement en microparticules qui coulent tout au fond. En 2050, il risque d’y en avoir plus qu’il n’y a de poissons. 

Les autres déchets des océans

Pollution des océans.

La pollution des océans n’est pas seulement due au plastique, même si c’est bien le premier polluant. Par exemple, les produits chimiques terminent souvent dans les océans. Les fertilisants, les pesticides ou encore les déchets agricoles non traités représentent 80% de la pollution marine mondiale. 

Par ailleurs, la production de pétrole conduit parfois à des marées noires particulièrement néfastes pour les écosystèmes marins. La pêche est également une activité qui engendre des déchets, généralement jetés à la mer. De plus, le transport de marchandises est à 80% maritime : il libère alors divers déchets dans les océans. 80% des déchets viennent de l’intérieur des terres et sont transportés par les cours d’eau, 10% sont jetés sur les rivages et 10% directement en mer.

Les conséquences de la pollution des océans

Un danger pour les espèces aquatiques

La pollution marine menace les animaux marins. En effet, nombreux sont ceux qui se retrouvent emprisonnés dans des filets dérivants ou des gros débris. Il s’agit d’une forte cause de mortalité chez les mammifères marins, les tortues et les oiseaux. 

L’ingestion est une autre cause de mortalité chez la faune aquatique. Les déchets en plastique jetés dans les océans sont de toutes les tailles. Les animaux marins sont également de toutes les tailles. Il existe donc un risque important qu’ils ingèrent du plastique. Ce dernier peut s’accumuler dans leur système digestif, ce qui entraîne une baisse de leur alimentation ou une intoxication, puis la mort. 100 000 mammifères marins et un million d’oiseaux de mer décèdent suite à une telle ingestion. 

Par ailleurs, la quantité de fertilisants et de rejets agricoles engendrent un développement des zones à faible teneur en oxygène, ou zones mortes. La majorité de la faune et la flore marines ne peut pas y vivre. Ce type de pollution marine détruit donc certains écosystèmes. L’excès d’azote peut favoriser la multiplication des algues et des microorganismes, ce qui peut tuer des poissons, contaminer les produits marins et modifier les écosystèmes.

De plus, certains organismes peuvent également se poser sur les déchets en plastique et se laisser transporter selon le courant. Le voyage peut s’étendre sur des milliers de kilomètres et durer plusieurs décennies. Cela représente alors une menace pour l’équilibre des écosystèmes.

Des bactéries se développent sur les débris plastiques dans les gyres et ne sont pas les mêmes que celles qui se développent naturellement dans les océans. Certaines d’entre elles pourraient s’avérer pathogènes. Ces organismes liés au plastique sont regroupés sous le nom de plastisphère. 

Des émissions de gaz à effet de serre

Les déchets plastiques émettent des gaz à effet de serre à cause du rayonnement solaire. Notamment, le polyéthylène de basse densité produit beaucoup de gaz à effet de serre. Ce matériau est le plus populaire, puisqu’il est le plus consommé et donc le plus produit. Les gaz à effet de serre qui sont générés sont principalement le méthane et l’éthylène.

Une pollution chimique

En plus d’intoxiquer les espèces marines, les déchets plastiques libèrent des composés chimiques qui polluent les océans. Ils possèdent également des polluants organiques qui s’accumulent dans les organismes vivants. De plus, c’est toute la chaîne alimentaire qui est alors affectée. La pollution des océans peut donc nuire à la santé des consommateurs sur terre. 

Ainsi, la pollution est particulièrement néfaste pour les océans et les espèces qu’ils abritent. Cependant, des solutions émergent peu à peu, comme le développement d’un matériau alternatif tel que le bioplastique compostable ou le plastique à base de bois.

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