L’eau douce représente 2,8% du volume d’eau dans le monde. 69,7% se trouve dans les glaciers, 30% dans les aquifères et 0,3% dans les eaux dites superficielles, c’est-à-dire les lacs, les fleuves et les rivières. L’Europe dispose à elle seule de 8% de l’eau douce.
Aujourd’hui, 1,7 milliard de personnes ont accès à des bassins où la quantité d’eau consommée est plus importante que celle disponible ou renouvelable. D’ici 2025, la moitié de l’humanité devrait se trouver dans des zones de stress hydrique, avec un volume de moins de 1 700 mètres cubes par habitant et par an.
L’eau douce se fait de plus en plus rare sur Terre
Si l’eau occupe les trois quarts de la surface de notre planète, l’eau douce, quant à elle, n’est pas si répandue. Avant tout, ce qu’on appelle l’eau douce correspond à l’eau avec une salinité faible qui peut être consommée par l’Homme. Par opposition à l’eau de mer, il s’agit de l’eau des rivières, des fleuves ou encore des lacs.
Au total, il doit y avoir environ 1 400 millions de milliards de mètres cubes d’eau sur la Terre. A priori, elle ne devrait pas manquer avant longtemps ! Mais l’eau douce, c’est une autre histoire.
Selon des chiffres de 2015, 11% de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable. Il s’agit de 844 millions d’individus. En 2000, ils étaient 19% à ne pas y avoir accès. Au contraire, ceux qui ont accès à l’eau potable étaient 5 milliards et sont désormais près de 6,5 milliards. Sur les 844 millions de personnes, 263 millions d’entre elles doivent aller chercher de l’eau potable à plus de 30 minutes aller-retour. Généralement, ce sont les femmes qui s’en occupent.
5,2 milliards de personnes, soit 71% de la population mondiale, ont accès à l’eau potable chez eux et pendant au moins 12 heures chaque jour. Ce n’est pas le cas de toutes les populations qui y ont accès. En effet, 1,3 milliard d’individus, soit 17% de la population mondiale, disposent de l’eau potable mais sont forcés de se déplacer pour s’approvisionner, à moins de 30 minutes l’aller-retour. Pour les Français, marcher pour trouver de l’eau ne correspond pas à la notion d’accès à l’eau potable.
En Asie de l’Est et en Asie-Pacifique, le nombre de personnes qui n’avaient pas l’accès à l’eau potable en 2000 était de 20%, contre 6% en 2015. Cela représente une diminution de 278 millions de personnes.
L’Afrique de l’Est et du Sud a vu sa population n’ayant pas d’accès à l’eau potable passer de 59% en 2000 à 47% en 2015. En Afrique de l’Ouest et centrale, la part des habitants concernés est passée de 52% à 38%. Cependant, ces pourcentages sont faussés car les régions ont connu une forte croissance démographique. En réalité, le nombre d’individus n’ayant pas accès à l’eau potable a augmenté de 52 millions en 15 ans. En Inde, il a augmenté de 258 millions. Quant à la Chine, 96% des habitants ont désormais accès à l’eau potable.
La consommation de l’eau varie selon les régions du monde. Par exemple, en Amérique du Nord, un habitant consomme 250 litres par jour en moyenne, contre 100 à 230 litres en Europe et moins de 10 litres en Afrique Subsaharienne.
L’eau peut nuire à notre santé
1,4 million de personnes meurent chaque année à cause des maladies dues à la contamination de l’eau. Des produits chimiques sont parfois dispersés dans la mer et nuisent à la santé humaine. La qualité de l’eau s’est fortement dégradée depuis les années 1990, à cause de la pollution organique et chimique, due aux agents pathogènes, aux pesticides, aux métaux lourds, aux déchets plastiques, etc. Près de 2,3 milliards de personnes ne disposent pas de services d’assainissement fiables. Cela représente un tiers de la population mondiale.
23 millions de personnes s’approvisionnent en eau dans un puits ou une source d’eau qui n’est en aucun cas protégé des contaminations. Environ 159 millions d’individus la récupèrent dans une rivière, un lac ou encore un canal d’irrigation. Les produits chimiques ou même les excréments sont susceptibles de contaminer l’eau douce et de provoquer des maladies chez les humains.
L’eau potable est vitale, tout comme l’alimentation ou le logement. Mais elle peut vite être souillée et poser un problème d’hygiène. C’est d’ailleurs l’un des plus gros vecteurs de maladies qui causent le plus de décès. De plus, l’accès à l’eau potable n’est pas toujours facile. Il faut parfois pouvoir aller la chercher loin. Selon l’OMS, une population est considérée comme ayant accès à l’eau si celle-ci est disponible à moins de 30 minutes aller-retour.
Les solutions pour pallier le manque d’eau
Tout d’abord, la première chose à faire pour éviter la pénurie d’eau douce est d’éviter le gaspillage. En 2014, 20% de l’eau potable en France a été gâchée à cause de fuites. Optimiser la maintenance des réseaux de canalisations est déjà un premier pas vers moins de gaspillage d’eau.
Les eaux usées sont réutilisées pour 7% des terres agricoles. Israël et l’Australie ont choisi d’aller plus loin dans cette pratique : les eaux usées arrosent désormais les terrains de golf ou encore les espaces verts. Cependant, cette solution nécessite l’application de nombreux traitements sur les eaux réutilisées, afin qu’elles ne présentent aucun risque sanitaire. Par prudence, une utilisation contrôlée est essentielle.
L’agriculture représente 50% de la consommation d’eau, voire 80% pendant l’été. La construction de retenues pendant l’hiver permettrait d’utiliser l’eau stockée quand viendrait l’été. Néanmoins, cette solution n’a pas encore fait ses preuves. Le choix des assolements pourrait également être adapté à une agriculture plus économe en eau. En effet, un sol couvert est tout aussi fertile, même sans une grande quantité d’eau. Il s’agit d’agroécologie.
Enfin, il faut parfois faire confiance à la nature. Par exemple, les zones humides stockent l’eau quand il y a des inondations et la rejettent quand il y a de la sécheresse. Le bon fonctionnement des écosystèmes garantit un cycle de l’eau optimal.
Comments